Quand tu n’avais plus rien.. Que la beauté du diable et le charme d’un sourire



Quand tu n’avais plus rien…
Que la beauté du diable et le charme
d’un sourire,
L’impertinence des jeunes et des mots pour faire rire.
Cette fougue pour la vie, et tes poches percées,
D’ou s’écoulaient parfois quelques menues
monnaies…
Quand tu n’avais plus rien…
Paris à conquérir, par l’audace, le talent
Tes yeux bleus brillaient comme ceux d’un enfant.
Tu me pris par la main pour les marches à gravir
 J’ai emboîté le pas, vers  Toi , notre avenir …
Quand tu n’avais plus rien …
Nous avions tant d’espoir dans cette vie si belle.
Parcouru à bons pas, un rêve si proche de l’irréel…
Dans un monde parallèle, les enfants gazouillaient,
Mêlant leurs cris joyeux à notre grande odyssée .
Quand tu n’avais plus rien …
Une foule à faire vibrer, par le rire et les pleurs,
Tu possédais une scène, et tu étais acteur…
Ta plume courait  avec force et panache ,
 L’auteur en toi s’exprimait sans relâche…
Quand tu n’avais plus rien …
Un jour tout apparut …Tu pris de la bedaine,
La rue te reconnut , passant la quarantaine,
Certains dirent : « Maître »puis ils te vouvoyèrent
Nous quittâmes ton ombre pour une autre galère…
Maintenant tu n’as plus rien,
Que ma main dans ta main !…
©  Natacha Peneau